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jeudi 12 avril 2018

La miss alcoolisée, texte plus si court (suite) - french only

Bonjour,

Juste un message rapide, pour le cas où vous auriez un doute, je n'avais jamais écrit d'histoires courtes ou pas courtes, des textes poétiques oui, mais pas des histoires, ou alors des bribes de textes mal ficelées, très mal en fait. C'est tout nouveau, et je remercie les Toupies Hurlantes d'être venus sur mon chemin... Bonne lecture et merci de venir lire, c'est inestimable.


Chapitre 1

Je croyais parler et il croyait que je ne parlais pas. J'avais décidé de braver mes peurs, malgré la tempête de neige qui s'annonçait.
Impossible de l'éviter, ce blizzard s'annonçait atomique. J'attendais qu'il m'écoute ce grand escogriffe. Sérieusement,  pour qui se prenait-il? Je n'avais pas toute la journée devant moi, mais qui l'avait avec cette tempête des enfers du Nord...
Non, il faisait toujours la sourde oreille et m'ignorait carrément. Il fallait que je trouve un moyen de me rendre abordable, sérieusement? Abordable? Ça voulait dire quoi au juste? J'en ai pourtant rien à faire de ce mec là.
Le choc n'en était que plus grand, réaliser que je venais à ces séances de merde, parce que mon contrôleur judiciaire ici présent me l'avait ordonné et réaliser que ce mec était plus attirant que George Clooney. Dans quel guêpier me suis-je mise encore!
Ha... la pulpe de ses lèvres, mais quelle douceur se devait être que ces lèvres se posent sur mon sein...
Arrête de rêver cocotte! Tu ne l'auras jamais dans ton lit...
Bon, pas trente-six mille solution, je cours au supermarché,  je vais m'acheter une tente canadienne tout confort et je m'installe dans son jardin! Peut-être finira-t'il par noter la cruche qui prends racine au pied de son arbre fétiche.
La caissière du supermarché a fait une drôle de tronche quand je me suis radinée façon top model dans son rade de bas étage et que je lui ai demandé si elle avait une tente canadienne... oui, Madame, spécifiquement canadienne! On ne prends pas n'importe quoi pour planter sa tente dans le jardin de George, ai-je dit, avec un air de défi.
Les néons blafards étaient difficile à éviter. J'avais l'air d'une poupée gonflable sur le retour. La caissière commençait à voir jaune. Enfin je trouvais mon bonheur et la laissais fermer en râlant son piteux commerce.
Je rentrais dare dare à ma séance des alcoolos anonymes. George n'attendait que moi, bien sûr...
Il en avait profité pour s'occuper d'un petit vieux croûlant qui n'avait probablement plus beaucoup de plaisirs dans la vie, à part la bibine.
Pour qui se prenait-il pour voler ainsi toutes mes attentions, ce Don Juan de pacotilles. Des chocs, il allait en avoir, j'allais trancher dans le vif, c'est moi qui vous le dit...
Sur la carte de mes amours, je lui donnais un zéro mental bien senti, à la mesure de mes illusions perdues. Jamais, je n'aurais imaginer écrire ici mes turpitudes ou les oublis de mon coeur, dieu qu'il était beau à mes yeux ce grand couillon. Puis, je l'ai laissé aux alcoolos, me promettant de ne jamais y retourner, ma bouteille sous le bras.


----- suite :


Le lendemain, après une nuit noire, j'y retournai encore. Accroc, je vous dis... le beau gosse était toujours là. Apparemment la seule chose qui attirait son attention était les interventions des membres du groupe. Et dieu sait que la parlotte et moi, ça faisait deux! Au final, je me retrouvais assise auprès d'une blonde siliconée à mort, dont la coiffure toute en boucles à la Rita Hayworth ne déparait pas les magazines les plus 'has been' des cabinets de médecins.

De fil en aiguille, me voilà pas invitée à dîner par la blonde pulpeuse...

Chapitre 2

Quelques jours plus tard, je me retrouve comme une cruche devant la porte de mon meilleur ami. Et quand je dis meilleur ami, ce n'est pas n'importe qui, c'est ce mec qui ne vous lâche pas même dans les coups durs, qui vient vous remonter le moral en prison chaque semaine, quand vous vous êtes pris un mois ferme pour ivresse sur la voie publique de manière éhontément répétée. Tellement répétée que le juge n'a pas eu le choix...

Donc je suis là comme une cruche quand la blonde pulpeuse des alcoolos anonymes ouvre la porte en déshabillé ultra sexy. Là j'avoue, je marque un temps d'arrêt involontaire. Je n'aurai jamais imaginé mon ami avec pareille créature! Quoi, on peut être surprise le connaissant, non?

La blonde m'invite lascivement à entrer et je devine sous son costume sexy de policier, un dessous de dentelles affriolantes totalement dark, donnant l'impression qu'elle avait un cousinage certain avec les corbeaux. Je cherchai encore les griffes quand un début de tatouage de serpent apparut sous mes yeux à un endroit que la décence m'interdisait de nommer. Mazette, quelle donzelle...

Je relevai les yeux, un rien interloquée pour croiser son regard malicieux.
- « Quelque chose vous plaît dans ce que vous voyez ? Vous souhaitez que je vous explique ?
- Euh..., balbutiai-je vainement.
- Ne soyez pas si timide, et laissez-moi prendre votre manteau. Si j'en juge par votre air, notre ami commun ne vous a pas parlé de moi...
- Non, en effet. »
Tiens, ma langue consentait à refonctionner. Je sentais une pulsion sadique dans ces quelques mots, le tout porté par un comportement légèrement gaillard, qui frisait l'ironie douteuse. La blonde siliconée, l'écume aux lèvres, n'en continuait pas moins son petit monologue.
- « Vous voyez ici, nous avons la chambre, ici, la chambre de torture, et enfin ici, la cuisine salon avec vue sur ce magnifique ciel pluvieux. Je vous en prie, asseyez-vous et mettez-vous à l'aise. Vous êtes ici chez vous. Notre ami m'a longuement parlé de vous, de votre petit penchant pour la bouteille aussi. Penchant que nous avons en commun à l'évidence. Vous vous demandez ce qu'est la chambre de torture bien sûr... Il est encore un peu tôt dans notre relation pour que je vous montre cette pièce très décorative de ma vie. Vous disiez ?
- Euh, je me demandais simplement quand notre ami serait là ?
- Ne vous inquiétez pas, je ne vous laisserai pas vous enfoncer dans un questionnement sans fin. » La blonde se faisant, s'assit en face de moi sur un fauteuil typiquement hollywoodien, croisant bien haut ses jambes fuselées et montrant plus que la décence ne pouvait en supporter. « Mon cher et tendre possède un étang de pêche, et ne trouve rien de mieux que de me délaisser au profit des goujons et autres carpes qui foisonnent dans ce lieu presque marécageux. Il n'en revient qu'avec des grenouilles et des têtards qu'il aide, sans grande réussite, à se reproduire dans mes bocaux vides.
- Diable, cela ne lui ressemble pas, et j'ignorai ce détail de sa vie... », dis-je légèrement troublée.
- Allez, hissons en cœur le drapeau blanc sur la vie misérable des têtards et sur celle de mon cher et tendre, buvons un coup ! »





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